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Histoire Patrimoine

Le territoire de la commune de Porchères a connu une occupation humaine continue depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours.

La géographie a dicté le choix des hommes. La rivière Isle dessine une vallée avec plusieurs niveaux assez fortement marqués.

Un premier talweg (Ligne joignant les points les plus bas d'une vallée)  se retrouve au niveau de Champeville, Chollet et jusqu’au Cimetière en bord de rivière, puis le coteau boisé qui marque une seconde dénivellation et un changement net de paysage.

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Epoque préhistorique

Les hommes préhistoriques ont occupé la plupart des lieux de la commune. Les coteaux de Larret et le plateau en haut du coteau étaient des lieux stratégiques, à la fois pour observer l’activité dans la vallée, mais aussi grâce aux gisements naturels de silex.

Les restes de cette activités de taille de silex se retrouvent aujourd’hui un peu partout notamment à l’occasion de labours. Voici quelques exemples :

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Ci-dessus : quelques silex trouvés à Larret et une très belle hache taillée trouvée près du cimetière de Porchères.

Le vestige le plus spectaculaire de l’occupation préhistorique de la commune est un silex taillé géant (gigantholithe) qui a été trouvé à Porchères. C’est le plus gros et le plus grand du monde avec 52 cm de longueur et un poids 12 kg !

On peut en admirer une copie dans la première vitrine du musée d’Aquitaine à Bordeaux.      

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Epoque antique - Gallo romaine

Le peuple des bituriges vivisques occupait notre secteur avant l’invasion romaine. Une voie romaine antique, probablement de l’époque gauloise et sans doute préhistorique longe la rive droite de l’Isle. C’est actuellement la VC 10 passant par Champeville, Chollet, Brisson, le bourg, puis le cimetière. Elle reliait Bordeaux (Burdigala) à Périgueux (Vesona).

De plus, une voie romaine secondaire traverse la commune dans le sens nord-sud. Elle arrive du Chalaure, passe par Saint-Christophe-de-Double, Larret, le Barrage, traverse l’Isle au niveau de la passerelle piétonne et rejoint Puynormand, Francs et Rauzan.

Ces deux voies romaines se croisent vers Brisson.

Aucun document ne nous donne d’indication sur Porchères à ces époques.

Le moyen âge

La commune conserve un site important datant du haut moyen âge : la motte de Billard. En effet, vers le 8e siècle les habitants et les premiers seigneurs ressentent le besoin de se protéger des invasions Barbares et les hommes aménagent les sites naturellement favorables. Ils creusent des fossés défensifs qu’ils entourent de palissades en bois et érigent un donjon en bois  sur une motte de terre. Une seconde palissade entoure la basse cour.  Aujourd’hui seule la motte subsiste. Celle de Billard est une des plus belles et des mieux conservées de la région.

De nombreuses légendes y sont attachées : veau d’or, puits sans fond, apparitions du diable, etc.

En l’an 767 Charlemagne fonde le château de Fronsac. Dès cette époque, le territoire communal fait partie de la vicomté de Fronsac.

Autour de l’an 1000, une communauté paroissiale est créée, avec une première église romane qui a subsisté jusqu’au milieu du XIXe siècle au milieu du cimetière actuel. Elle était accompagnée d’un prieuré de l’abbaye de Guîtres. Ces premiers habitants allaient devenir la paroisse Saint Pierre de Porchères.

Le premier document qui en atteste date de 1171, où le pape Alexandre III confirme à Maynard, abbé de Guîtres la possession de l’église de Porchères.

Durant la guerre de cent ans, qui se termine en 1453, la paroisse est bien malmenée car elle est au cœur des territoires disputés par les Français et les Anglais. Suite à des dizaines d’années de guerres, d’occupations, d’épidémies de peste, de dévastations, de ravages, la paroisse n’a plus d’habitants ni de revenus. Les archives en attestent et les comptes de l’archevêché de Bordeaux disent pour Porchères « deserta est ».

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Pourquoi Porchères s’appelle « Porchères » ?

Au début du XIIe siècle, un hôpital des Antonins est créé à Saint-Antoine-du-Pizou (aujourd’hui Saint-Antoine-sur-l’Isle) pour faire face à la recrudescence du « feu de Saint Antoine » (empoisonnement progressif dû aux grains et farines avariés contenant un champignon, l’ergot de seigle). Cet hôpital-commanderie était tenu par des moines laïques qui devaient recevoir et soigner les malades bénévolement. La laïcité de ces moines antonins induit la présence de moines bénédictins à proximité pour assurer la pratique du culte. Les antonins, dans leurs méthodes de soins, employaient de la viande, de préférence porcine pour fortifier les malades. La plupart des commanderies des antonins sont associées à des lieux à consonance "porcine" car ils élevaient leurs propres porcs. (Dits cochons de Saint-Antoine). On pratiquait encore à Saint-Antoine-sur-l'Isle une foire annuelle de porc il y a peu. Ainsi « Porchères » ne constituait sans doute que les « porcheries » de Saint Antoine.

Dans le cimetière actuel subsistent 2 pierres tombales sculptées d’une croix de malte (cénotaphe). Il est tentant de les relier soit au prieuré de Porchères, soit à la commanderie des Antonins.

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La Renaissance

En 1453, tout est à reconstruire et le nouveau vicomte de Fronsac Odet d’Aydie et ses successeurs décident de construire de nombreux moulins (comme celui de Laubardemont, Abzac, Penot…) et de faire venir des nouveaux habitants en provenance des Charentes, Poitou, Vendée… pour repeupler le pays.

Ces nouveaux habitants, qui parlaient une langue du nord, langue d’oïl, se sont implantés sur le territoire de la paroisse de Porchères et ont donné leurs noms de famille aux lieux qu’ils habitaient : la famille Chalibat  (aujourd’hui, le CHalbat), la famille Chollet (aujourd’hui Chollet), de même pour Champeville et Rangeard. Les habitants locaux les ont considérés comme des « étrangers », des « gavachos », ou gabayes en patois local. Le gabaye désignait alors ces hommes venus d’ailleurs et leur langue, leurs coutumes, leur architecture, leurs usages…

L’essentiel des paysages et des lieux dits actuels datent de cette époque. La deuxième moitié du XVe siècle a donc marqué une charnière importante dans l’histoire locale.

Ces nouvelles familles ont généralement prospéré grâce aux terres fertiles de la vallée de l’Isle et aux ressources de la forêt et des cours d’eau.

Mais les temps calmes étaient alors de courte durée et dès le milieu du XVIe siècle les guerres de religion font fureur dans le secteur. Protestants et catholiques font régner un climat de terreur, tant et si bien qu’un sergent refuse de venir de Coutras à Porchères. Trop dangereux ! Est-ce pour cela qu’on croise le lieu-dit « Coupe-gorge » entre Coutras et Porchères ?

La bataille de Coutras, le 20 octobre 1587 en est une illustration qui a marqué l’histoire de France, premier pas de l’accession d’Henri de Navarre au Trône de France.

Mais ces guerres de religion ont laissé des traces et la vieille église de Porchères et son prieuré de l’abbaye de Guîtres donnent alors des signes de fatigue et ne sont plus que des ruines.

La date à retenir pour Porchères est celle du 4 janvier 1634, date à laquelle Denis de Guillemin, prieur de Roumoulles, prend possession du prieuré  Saint Pierre de Porchères, au nom de Messire Nicolas Claude Fabri de Peiresc, dit Peiresc, alors abbé commendataire de l’abbaye de Guîtres.

Peiresc était alors un des hommes les plus en vue de son époque, l’équivalent et l’ami de Galilée. Sa correspondance avec tous les savants européens de l’époque a été conservée et publiée. Il y parle de son prieuré de Porchères à plusieurs reprises ! c’est lui qui remet l’église et le prieuré sur pied et relance la vie locale.

Le XVIIe et le XVIIIe siècle se déroulent à Porchères au gré des intempéries et des hivers rigoureux, des moissons, des vendanges, des impôts seigneuriaux, et la paroisse connait une certaine prospérité jusqu’à la Révolution Française.

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Les XIXe et XXe siècles

La principale conséquence de la Révolution à l’échelle de la paroisse est la création de la commune de Porchères et la fin des impôts seigneuriaux, très vite remplacés par des impôts locaux !

Durant la première moitié du XIXe siècle la polémique est forte quant à la démolition ou la restauration de la vieille église romane au milieu du cimetière. Elle sera finalement démolie en 1859 et remplacée par l’église actuelle, de l’autre côté du ruisseau de la Mousquetière dans laquelle la première messe a été célébrée le 30 mars 1862.

Ce milieu de XIXe siècle voit de nombreux bouleversements : création de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Paris via Coutras (1852), de la ligne Bordeaux-Périgueux via Coutras (1857), construction du moulin du Barrage (1847-1850) ainsi que de nombreux autres équipements toujours existants.

Dès la fin du XIXe siècle et jusque pendant l’entre-deux guerres, Porchères acquiert une solide réputation de lieu où l’agriculture est érigée à son summum. 

M. Aubier, maire de Porchères en agronome averti et passionné, a des bœufs primés au concours général agricole de Paris et les comices agricoles de Porchères sont la principale animation qui font la renommée de la commune à des centaines de kilomètres à la ronde.

L’après guerre de 39-45 voit l’arrivée dans chaque foyer de l’eau courante et de l’électricité. Le bourg se densifie et en 1965 sous la houlette de l’abbé Dillemann, l’association l’Avenir de la Double construit la piscine de Lagrave, et le club de Hockey sur gazon parviendra à devenir champions de France.

Les années 1990-2000-2010 voient successivement la construction d’un réseau de tout-à l’égout, d’une salle polyvalente, d’un restaurant scolaire.

Mille ans après sa création la paroisse Saint Pierre de Porchères, devenue commune de Porchères compte aujourd’hui prés de 1000 habitants. Qu’en sera-t-il dans 1000 ans ?

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